Le nombre de billets sur Nec Pluribus Impar ne cesse de croître, ce qui peut rendre difficile de trouver les plus anciens, alors même que je pense que certains méritent toujours d’être lus. J’ai donc pensé que je devrais créer une liste d’articles que vous pourriez avoir manqué si vous n’avez commencé à lire mon blog que récemment, mais qui sont néanmoins dignes d’intérêt car ils ne se contentent pas de réagir à l’actualité mais disent des choses important qui pourraient vous intéresser, même s’ils ont été publiés il y a un moment. Naturellement, je tiendrai à jour cette rubrique régulièrement, donc si vous ne passez sur le blog que de temps en temps, vous devriez consulter cette page pour vous assurer que vous n’avez rien manqué.
- Dans Le mythe du péril fasciste ou comment faire voter les boeufs, je démonte le mythe selon lequel le Front National est un parti fasciste et j’explique comment il a été créé par les socialistes, afin de diviser la droite et permettre à Mitterrand d’obtenir un second mandat. Je cite notamment Lionel Jospin et Pierre Mauroy, qui l’ont admis ouvertement. J’explique que Chirac est tombé dans le piège que Mitterrand lui avait tendu et que les effets de cette erreur se font toujours sentir aujourd’hui. Je note également que les socialistes n’ont aucun problème à s’allier avec le Parti Communiste Français, alors même que beaucoup des accusations dont on accable le Front National, souvent à tort, s’appliquent bien davantage à celui-ci. Évidemment, ça ne veut pas dire que le Front National n’a rien à se reprocher (je l’ai moi-même critiqué sur ce blog), mais qu’il devrait être critiqué pour ses véritables défauts et non pas en raison d’un fascisme imaginaire.
- Dans Les principes sur lesquels reposent les sondages et pourquoi il est difficile de prédire le résultat d’une élection, j’explique de manière simple les principes qui sous-tendent les sondages, mais également les nombreuses sources d’incertitude qui rendent l’exercice compliqué. Si vous lisez ce billet, vous comprendrez comment marchent les sondages, mais aussi pourquoi il est souvent difficile de prédire le résultat d’une élection. J’explique également ce que sont vraiment les marges d’erreurs dont parlent les instituts de sondage. En effet, elles ne veulent pas du tout dire ce que la plupart des gens croient, ce qui conduit à de nombreux contresens. Ce billet ne requiert aucune connaissance préalable en statistique, mais essaie au contraire de fournir au lecteur non-spécialiste les clés pour comprendre la théorie derrière les sondages, sans toutefois entrer dans des détails techniques trop compliqués.
- Dans Un point sur la dynamique des populations et le changement démographique induit par l’immigration, j’explique à l’aide d’un modèle de projection démographique standard comment, dès lors que l’immigration se poursuit pendant suffisamment longtemps à un niveau suffisamment élevé, il est tout à fait possible que les individus d’origine non-européenne deviennent majoritaires en France d’ici à la fin du siècle, même si les descendants d’immigrés non-européens ont à peu près le même nombre d’enfants que les autres natifs. J’utilise un modèle par cohortes et composantes que j’ai calibré avec les données du recensement de 2015, mais faute de données sur la distribution par âge des descendants d’immigrés, j’ai fait l’hypothèse qu’il n’y avait en début de période aucun descendant d’immigré non-européen né en France, ce qui n’est bien sûr pas vrai. Le but de l’exercice n’est pas de faire une prédiction sur l’évolution de la composition ethnique de la population française, mais uniquement d’expliquer la dynamique des populations.
- Dans L’épidémie de coronavirus : chronique d’un désastre annoncé, écrit dans l’urgence juste avant les élections municipales de 2020 après l’annonce de leur maintien par Macron, je prédis que les services hospitaliers français seraient bientôt débordés par l’épidémie de COVID-19 si on ne faisait rien et qu’il était urgent de prendre des mesures pour éviter un désastre, à commencer par le report des élections municipales. On a appris beaucoup de choses sur le virus depuis, et j’ai appris beaucoup de choses sur l’épidémiologie, donc je ne réécrirais pas exactement la même chose aujourd’hui, mais au final j’avais malheureusement quand même raison.
- Dans Va-t-on vers une catastrophe sanitaire sans précédent ?, j’explique en détail comment fonctionne le modèle d’Imperial College sur la pandémie de COVID-19 et l’effet des interventions non-pharmaceutiques, dont les résultats avaient été présentés à l’Élysée dans la semaine précédant le premier confinement et avaient joué un rôle important dans la réponse politique à la pandémie en Europe. Je conclus qu’il y a beaucoup trop de degrés de liberté dans la spécification et la paramétrisation du modèle pour que ce genre d’exercice soit vraiment informatif et que les décideurs ne devraient pas se baser sur un tel modèle pour formuler une réponse à la crise. Encore une fois, je ne réécrirais pas exactement la même chose aujourd’hui, mais je pense que ce billet a plutôt bien vieilli car les prédictions du modèle en question se sont avérées complètement à côté de la plaque.
Bien sûr, il y a beaucoup d’autres billets sur le blog que vous pourriez trouver intéressants, mais ils sont rarement aussi fouillés que ceux qui sont dans cette liste. Par ailleurs, j’ai également publié beaucoup d’articles en anglais qui, pour ceux d’entre vous qui comprennent cette langue, sont également intéressants.